Première chose de la journée, sortir la grue pour descendre le moteur de l'établi et travailler sur la culasse. Ben vi, je n'ai pas recommis la même bêtise. Bon c'est fait, et il est sur une planche à roulette. Du coup, j'ai pu attaquer la culasse.
Rodage. Purée que c'est long à faire 16 soupapes. En plus, je me suis racheté un rodoir, mais il n'est guère plus efficace que le celui que j'avais...
Deux heures plus tard, c'est enfin terminé. Les soupapes sont rodées. J'ai mis autant de temps car non seulement mon rodoir n'était pas très efficace, mais il m'a fallu aussi les nettoyer et retirer la calamine. En même temps, avec la brosse métalique montée sur la perceuse, je me suis fait les ongles à chaque fois que la soupape ripait. Le plus rageant c'est que je me suis mélangé les soupapes et je me suis retrouvé en train d'en roder sur un siège qui n'était pas le bon. Alors par sécurité, je suis reparti de zéro. Résultat, j'ai dû roder autant de soupapes que sur un V6 avec 5 soupapes par cylindres. C'est très long.
Le plus épique a été le remontage. Encore deux heures passées. Il faut dire que le bidouillage fait à mon lève-soupape a été très efficace pour le démontage, mais pour le remontage, ça a été une autre paire de manche. En plus une demi-clavette de queue a été éprise de liberté, et il a fallu que je la cherche longtemps. Finalement tout est remonté.


Que c'est beau!

Avant de remonter la culasse sur le bloc, je remonte les poussoirs des soupapes. Pas de soucis (enfin !)
Repose de la culasse sur le bloc. Pas de problème particulier. Serrage au couple. Je revérifierai demain matin. Non, je n'ai pas oublié le joint de culasse.
Remontage des arbres à cames et calage de la distribution. Je mets le vilebrequin en position de calage, positionne l'arbre-à-cames d'échappement comme écrit dans le manuel, puis c'est au tour de l'arbre-à-cames d'admission. Sauf que je tombe sur un os. Si j'aligne les repères comme indiqué, le nombre de maillon de la chaine n'est pas le bon entre les deux repères. Bizarre, car lorsque j'ai démonté la distribution c'était comme je viens de la remonter. Je me gratouille le haut de mon crâne, relis la doc, et je me souviens que toutes les soupapes d'admission étaient pleines de calamine, charbonnées. Ce qui indique un défaut de combustion. Ce qui m'amène à penser que la distribution n'était pas bien calée. Je procède donc à un nouveau calage en tenant compte du nombre de maillons comme indiqué. Je remonte tous les chapeaux d'arbre-à-cames et je serre. Je remonte aussi le tendeur et fait un tour complet au moteur pour m'assurer que tout est OK. C'est bon rien n'a bougé.
J'ai quand même une remarque à faire à m'sieur Kawasaki. Pourquoi, scrongneugneu, on ne peut pas démonter la chaine de distribution sans déposer les 2 arbres à cames ?


Oui! Le truc orange, c'est ma grue...

Il est près de 8 heures, j'y suis depuis ce matin 10 heures. C'est tout pour aujourd'hui.
Demain, jeux aux poussoirs et montage du moteur dans le cadre. Mon p'tit Bolivar, ma Connie va faire son rôt avant la fin de la semaine...